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Ce lundi 26 juin Philippe est allé, accompagné de quelques amis, écouter ma chorale qui se produisait dans la salle de la Maison des Associations de Solidarité située au 10 rue des terres au curé dans le 13ème (autrefois faisant partie de la commune d'Ivry).
La rue en 1900
La rue aujourd'hui : adieu voiture à bras et petites maisons...
Au premier plan, la MAS
A l'intérieur, un espace, jointif à une petite cuisine, a permis aux spectateurs et aux choristes de partager le pot de l'amitié - préparé par nos soins - après le concert.
La grande salle peut accueillir environ 200 personnes : la chorale a fait le plein.
Le seul bémol (quand il s'agit de musique, avouez que le mot est plus qu'approprié !), c'est que la scène ne peut supporter le poids de plus de 40 personnes et... comme nous sommes 60 choristes (quand tout le monde participe), il a fallu positionner certains d'entre eux - dont je faisais partie - en bas de l'estrade. Pas facile à cet endroit d'entendre les collègues chanter à l'étage du dessus...
Le programme était comme d'habitude très varié avec pas mal de chansons en langue étrangère (et même une en latin de cuisine !) et d'autres tirées du répertoire français.
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La partie "classique" : Am See de Schubert
Les "chants de lutte" : les mains d'or de Bernard Lavilliers, les loups sont entrée dans Paris de Serge Reggiani, Va pensiero (un extrait de Nabucco de Verdi), et La complainte de Mandrin
"Soul, pop, rock" : Rock my soul (en canon), California Dreaming (les Mamas et les Papas) et le temps qui court d'Alain Chanfort
"Du côté de la Méditerrannée, la Corse et l'Italie" : Ninina la mia diletta (berceuse corse), Signore delle Cime (chanson italienne) et Con te partiro (Andrea Bocelli)
"Le quart d'heure romantique" : Les roses de Picardie (Yves Montand)
et..., après l'an dernier Le chat de la voisine,
"Un chien très énervant, Mirza (Nino Ferrer)"
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Voici quelques souvenirs de ce concert qui nous a demandé pas mal de travail et... pas mal d'angoisses aussi ! Anne, notre chef de choeur, a mis la barre haute cette année je trouve.
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Décontractée avant le début du concert
En place pour le premier chant...
Va pensiero
Il s'agit de l'un des choeurs les plus connus de l'opéra de Verdi "Nabucco". Il est chanté par les hébreux prisonniers à Babylone.
La traduction...
Va, pensée, sur tes ailes dorées ;
Va, pose-toi sur les pentes, sur les collines,
Où embaument, tièdes et suaves,
Les douces brises du sol natal !
Salue les rives du Jourdain,
Les tours abattues de Sion ...
Oh ma patrie si belle et perdue !
Ô souvenir si cher et funeste !
Harpe d'or des devins fatidiques,
Pourquoi, muette, pends-tu au saule ?
Rallume les souvenirs dans le cœur,
Parle-nous du temps passé !
Semblable au destin de Solime
Joue le son d'une cruelle lamentation
Ou bien que le Seigneur t'inspire une harmonie
Qui nous donne le courage de supporter nos souffrances !O mio babbino caro
Cet air d'opéra était l'un des préférés de Maria Callas...
Le texte raconte la douleur d'une jeune fille dont les parents refusent le fiancé.
Oh mon papa chéri,
(Ô mon cher petit papa)
Il me plaît, il est beau, il est beau !
Je veux aller à Porta Rossa
pour acheter l’anneau. (l'alliance)
Oui, oui, je veux y aller !
Et si mon amour était vain
J’irais sur le Ponte Vecchio
pour me jeter dans l'Arno !
Je me consume, je me tourmente !
Ô Dieu ! je voudrais mourir !
Papa*, pitié, pitié !
Papa*, pitié, pitié !Moi aussi je l'aime beaucoup, surtout chanté par la Callas !
Les mains d'or
En 2011, Bernard Lavilliers soutient les "métallos" de l'usine ArcelorMittal à Florange. Il leur dédie la chanson "Les mains d'or" extraite de l'album Arrêt sur Image (2001).
Nous avons tous adoré chanter cette chanson.
Bernard Lavilliers chante "Les mains d'or" à ArcelorMittal
Bon : il y a encore du travail... mais l'essentiel est de se faire plaisir !
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Aujourd'hui nous allons avec Loredana visiter le château de Maintenon qu'elle ne connait pas encore.
A l'entrée, un plan du château
Au fil des siècles, le château de Maintenon a connu de nombreuses transformations. Le caractère défensif du château fort primitif s'est effacé définitivement au profit de la résidence aristocratique confortable et moderne où résidait Françoise d'Aubigné, Marquise de Maintenon, gouvernante des bâtards du Roi avec la Montespan.
Deux élégantes échauguettes encadrent le portail central.
Au-dessus de la porte, le monogramme des Noailles
Madame de Maintenon a en effet légué son château à sa nièce, Françoise Amable d'Aubigné, lors de son mariage avec le Duc de Noailles.
La Marquise de Maintenon en 1694 par Pierre Mignard
Entrons dans la cour du château.
Elégant mariage entre la brique et la pierre
Lucarnes décorées, fenêtres à meneaux, culs de lampes sculptés, frise à la base de la toiture : il s'agit de gothique flamboyant.
Faisant face aux jardins, une belle tour carrée en grès
En face, une tourelle en briques
Merci Loredana pour la photo !
Un prêté pour un rendu...
Les jardins à la Française sont l'oeuvre de Le Nôtre.
L’aqueduc que l'on aperçoit au fond est celui construit par Vauban sur ordre de Louis XIV pour alimenter en eau les fontaines de Versailles. La guerre,en envoyant les soldats au front, a empêché sa finition.
Les douves du château ont été presque asséchées pour être réparées.
Vue sur l'aqueduc et le jardin depuis le premier étage du château
Les douves sans eau
Seule une partie du château se visite et les photos sont interdites... Celles-ci proviennent du net.
L'antichambre de la Marquise de Maintenon
La chambre de la Marquise
Le salon du Roi : ancienne chambre de Louis XIV
La chambre du Maréchal de Noailles
La bibliothèque
Le grand salon
Le petit salon chinois
La grande galerie est absolument magnifique.
Au bout de la grande galerie, se trouve un cénotaphe élevé à la mémoire de la Marquise de Maintenon. Au fond, on peut lire un épitaphe sur la vie de la Marquise.
Chouette visite avec le beau temps !
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Un autre jour de grande canicule sur Paris : heureusement le Panthéon est là pour nous accueillir Loredana et moi, au frais. Un petit coup de 21 et nous y voilà.
La place du Panthéon est très jolie : c'est, avec la place Vendôme la seule place de Paris à ne pas contenir de végétation. Elle abrite la Mairie du 5ème arrondissement, un bâtiment arrondi fort élégant.
Le nom du monument vient du grec "pántheion" qui signifie "de tous les dieux".
En 1744, alors qu'il se trouve à Metz souffrant d'une grave maladie (une fièvre maligne et inexpliquée), Louis XV fait le vœu, s'il survit, de faire ériger une église dédiée à Sainte Geneviève. Rétabli et de retour à Paris, il charge le marquis de Marigny, directeur général des bâtiments, d'édifier le monument en lieu et place de l'ancienne abbaye Sainte-Genviève, alors en ruine. En 1755, le marquis de Marigny confie la responsabilité des plans à l'architecte Jacques-Germain Soufflot qui avait envoyé de Rome un projet adopté par acclamation.
Ce monument a maintenant vocation à honorer les grands personnages ayant marqué l'Histoire de France, hormis dans le domaine militaire.
L'architecture reprend la façade du Panthéon de Rome construit au Ier siècle av J.-C.
La façade principale est décorée d'un portique aux colonnes corinthiennes surmonté d'un fronton réalisé par David D'angers.
On entre dans le monument par une porte en bronze surmontée d'un joli bas-relief.
L'apothéose du héros mort pour la Patrie (1837) par Charles-François Leboeuf
A l'entrée, une maquette permet de se repérer.
Au centre de l'église, le pendule de Foucault
Il s'agit d'un dispositif expérimental conçu pour mettre en évidence la rotation de la Terre par une expérience locale aisément reproductible mais... trop compliquée pour moi !
Voici le choeur de l'église avec, en bonne place un monument à La Convention Nationale.
La Convention nationale est l’assemblée qui, prenant le relais de l’Assemble constituante et de l’Assemblée législative, a proclamé la Ière République en 1792. Cette œuvre manifeste l’intention de la Troisième République de témoigner de sa filiation directe avec la Ière République en transmettant le culte de la patrie, de l’honneur et du combat.
La composition est assez symétrique et pyramidale : au centre l’axe vertical est matérialisé par la Marianne qui est vêtue à l’antique et représentée d’une façon très hiératique, dans un style très classique : pose frontale, sans mouvement, regard inexpressif.
La commande publique de cette composition est passée à François-Léon Sicard en 1907 : elle devait être au départ un monument à la Révolution française destiné aux jardins des Tuileries.
En 1911 elle est installée au Panthéon où elle prend la place de l’ancien autel dans l’abside.
Les autres personnages traduisent un style plus réaliste par l’utilisation des vêtements contemporains et par les mouvements des corps. Toutes les figures sont debout et elles sont à une échelle plus grande que celle nature pour renforcer l’impact visuel dans un si grand espace.
Sur la gauche, les députés qui prêtent serment devant les valeurs représentées par la Marianne,
et sur la droite, les soldats républicains avec leurs différents grades, le général Hoche, les soldats volontaires et les soldats jouant un tambour qui sont associés aux enfant-soldats.
L'arrière du monument est même sculpté... On y voit en particulier Mirabeau (sculpté par Jean-Antoine Injalbert - marbre de 1889 refait en 1929)
La fresque en mosaïque qui surplombe le monument est de Antoine-Auguste-Ernest Hébert et s'intitule "Le Christ montrant à l'Ange de la France les destinées de son peuple". A gauche du Christ, la Vierge veille sur Jeanne d'Arc ; à droite de l'Ange, Sainte-Geneviève agenouillée.
Une sculpture attire aussi le regard : c'est celle d'Ernest Dubois qui a représenté un épisode célèbre de la Révolution : la fin héroïque du "Vengeur du Peuple" au cours de la bataille navale du 13 prairial an II. Le navire de guerre, affrontant des vaisseaux ennemis, refusa de se rendre et... coula. Sur 723 hommes d'équipage, seuls 260 furent recueillis par les Anglais.
Le Vengeur
Plusieurs fresques murales honorent Sainte Geneviève la Patronne de Paris.
Celle-ci est de Puvis de Chavannes et représente la Sainte ravitaillant Paris assiégé. Alors que les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu'en Champagne.
D'autres fresques narrent la mort de la Sainte comme celles peintes par Jean-Paul Laurens pour une commande publique.
Les derniers instants de Sainte Geneviève devenue vieille et vénérée du peuple.
Au passage, un petit coup d'oeil sur la coupole
La vie de Saint-Louis est aussi présente sous la forme de fresques (par Alexandre Cabanel) : Saint-Louis enseigné par sa mère ou prisonnier en Palestine.
Le voici rendant la justice.
Enfin, plusieurs fresques sont consacrées à la vie de Jeanne d'Arc. Elles ont été exécutées par Jules-Eugène Lenepveu à la fin du XIXème siècle.
Bergère à Domrémy,
Guerroyant pour son Roi contre les Anglais,
Présente au sacre de Charles VII à Reims,
Et enfin, brûlée sur le bûcher à Rouen.
J'adore lever les yeux au plafond...
Nous voici maintenant descendues dans la crypte où nous trouvons une fraîcheur qui est la bienvenue.
Dès l'entrée, on trouve des hommes très célèbres : c'est ici que repose Voltaire.
La statue est l'oeuvre de Jean-Antoine Houdon.
En face, se trouve la tombe de Jacques Rousseau.
La crypte est un vrai dédale de couloirs qui se croisent,
et qui tournent...
Voici la dernière demeure de Victor Hugo.
Celle d'Emile Zola
Louis Braille, l'inventeur de l'écriture du même nom pour les malvoyants, est aussi au Panthéon.
Hommage à Aimé Césaire
Jean Jaurès, homme politique assassiné pour avoir tenté d'empêcher la première guerre mondiale.
Victor Schoelcher, connu pour avoir agi en faveur de l'abolition définitive de l'esclavage en France.
Pour terminer cette visite de la crypte (qui n'est pas exhaustive), les tombes de Marie et Pierre Curie.
Loredana devant une autre maquette du Panthéon
Nous n'avions pas fait le tour de la maquette... et pourtant on y découvre les trois calottes de pierre superposées qui composent le dôme (photo JPD).
Une bonne idée de visite quand il y a la canicule.
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Après avoir vu "Rodin" au cinéma, je me devais d'aller visiter le musée Rodin !
Mon amie Loredana qui était avec nous ces jours-ci l'a visité avec moi un matin quand la chaleur n'était pas encore trop forte (ce n'était pas un luxe car nous l'avions vu ensemble il y a quelques 25 ans...).
On entre d'abord dans le très joli parc (3 hectares tout de même) de l'Hôtel Biron qui héberge le musée. Cet Hôtel particulier date de 1727 : il a été construit par Jean Aubert pour Abraham Peyrac de Morens, un financier. Il passe à la mort de celui-ci par différentes mains jusqu'à ce que l'Etat le rachète en 1911 pour le sauver de la ruine.
Rodin propose de remettre à l'État l'intégralité de ses collections, à condition que l'hôtel Biron devienne le musée Rodin.
On est tout de suite dans le vif du sujet avec ces bronzes qui décorent agréablement le parc.
Le penseur (1903) créé pour décorer la Porte de l'Enfer.
A l'intérieur du Musée se trouve un tableau de Edvard Munch (1907) représentant le Penseur de Rodin.
Balzac (1897)
Le premier à lancer l'idée d'un monument à Balzac est Alexandre Dumas père immédiatement après la mort de l'écrivain. Le projet abandonné n'est relancé qu'en 1885 sur l'intervention d'Emile Zola.
On aperçoit derrière la statue de l'écrivain la pointe de l'Hôtel des Invalides.
Sur l'arrière de l'Hôtel, deux bronzes :
La muse Whistler - grand modèle nu bras coupés (1908)
Cybèle - grand modèle (1905)
Au détour d'un bosquet, un bronze non moins célèbre : les ombres (1902-1904)
Ce groupe de trois hommes nus était destiné à dominer La Porte de l'Enfer.
L’influence des œuvres de Michel-Ange est ici évidente : l’exagération de l’inclinaison de la tête est telle que les cous et les épaules dessinent pratiquement une seule ligne. C’est par de telles déformations anatomiques que Rodin atteignait à une puissance expressive sans égale à son époque.
Quand on parle du loup..., voici la Porte de l'Enfer
La Porte de l'Enfer occupe une place tout à fait particulière dans la création de Rodin. Travaillant avec fièvre durant plusieurs années, il créa plus de deux cents figures et groupes qui forment un véritable vivier dans lequel il puisa durant le reste de sa carrière.
Les Bourgeois de Calais (1889)
Pendant la guerre de cent ans, la ville de Calais fut assiégée par les anglais pendant onze mois. Le 3 ou 4 août 1347, après une résistance héroïque des habitants, six bourgeois de la ville, en chemise, pieds nus et la corde au cou, conduits par Eustache de Saint Pierre se livrent en otages au roi Edouard III d'Angleterre.
Il s'agissait d'un rituel de soumission classique à cette époque, représentant une exécution symbolique. A leur arrivée auprès d'Edouard III, ces six bourgeois de Calais furent épargnés grâce à l'intervention de Philippa de Hainaut, épouse du roi anglais.
Et si on visitait le Musée maintenant ?
Le baiser (1889-1890) est la première oeuvre que l'on découvre en y entrant.
Jeune femme au chapeau fleuri (1870-1875)
Rodin a choisi ici pour modèle sa compagne de toujours, Rose Beuret, ouvrière couturière de 20 ans originaire de Champagne, dont il aura un fils Auguste et qui partagea sa vie (avec les hauts et les bas dus à l'appétit du sculpteur pour les femmes - en particulier sa liaison avec Camille Claudel). Ils se marièrent peu avant de décéder l'un et l'autre.
Rodin est jeune quand il exécute ce buste influencé par le style un peu maniéré du 18ème siècle à la mode dans l'atelier de Carrier-Belleuse.
J'ai choisi de photographier cette oeuvre intitulée "Madame Cruchet" (1872) pour vous montrer la finesse du travail de l'argile au niveau de la dentelle du corsage.
L'appel aux armes ou La Défense (1879)
Jeune mère à la grotte - plâtre (1885)
J'aime beaucoup cette façon d'évider le marbre mais pas complètement.
Le désespoir (1903 - 1904)
Un des éléments de la Porte de l'Enfer
Torse d'Adèle (1890 - 1900) Partie supérieure gauche du tympan de la Porte de l'Enfer
Adèle Abruzzesi était l'un des modèles préférés de Rodin.
La Tempête - l’Épouvante ou le Coureur de Marathon (1903)
L'oeuvre est à rapprocher du "Cri"
Buste de Victor Hugo (1902)
En 1883, le journaliste Edmond Bazire conseilla à Rodin de faire le portrait d’un homme célèbre pour se faire connaître. Il le présenta à Victor Hugo qui refusa de poser mais ouvrit au sculpteur les portes de sa demeure de l’avenue d'Eylau à Paris et lui permit de faire quelques croquis pris sur le vif, au cours de ses repas ou de ses siestes.
Rodin dessina dans le creux de sa main, sur du papier à cigarettes une série d'esquisses de la tête du poète avant de se précipiter dans la véranda où il avait installé sa selle de sculpteur pour reproduire dans la terre ce qu'il avait saisi sur le papier.
Cette salle est sensée représenter l'atelier de Rodin à l'Hôtel Biron.
Cette autre salle est consacrée à "Rodin collectionneur".
Rodin (1840-1917) n’est pas seulement sculpteur, il est aussi collectionneur. Il achète tous les objets antiques qu’il peut trouver. Il aime particulièrement les sculptures des civilisations grecques et romaines qu’il entrepose dans son bureau, sa chambre, sa salle à manger et son atelier.
La salle suivante est entièrement consacrée à Camille Claudel.
La Vague (1897 - 1903)
Le matériau utilisé - du marbre-onix dans les tons vert - est magnifique.
Les trois petites femmes de bronze, identiques, plient les genoux avant de voir s’écrouler sur elles l’énorme vague de marbre-onyx qui les surplombe. D'inspiration japonisante, cette oeuvre est proche par la couleur et par la forme de l'estampe du peintre japonais Hokusaï (1760 - 1849).
La grande vague de Kanagawa - Hokusaï (1831)
L'Age mûr (1893)
Il s'agit d'une des oeuvres maîtresses de Camille Claudel.
Souvent interprétée dans un sens autobiographique comme illustration des hésitations de Rodin entre sa vieille maîtresse, Rose Beuret, et sa jeune amante, Camille Claudel, l'Age mûr apparaît surtout comme une variation autour du thème de la destinée.
Vertumne et Pomone (1893 - 1905)
Marbre blanc sur socle en marbre rouge
Tirée d’une pièce de théâtre indienne évoquant les retrouvailles de Sakountala avec son mari, après une longue séparation due à un enchantement, l’œuvre connaît une première réalisation en plâtre vers 1886.
La petite châtelaine (1892)
Camille Claudel séjourna à plusieurs reprises au château de l'Islette, près d'Azay-le-Rideau. La propriété aurait été louée par Rodin pour y abriter une gorssess que sa jeune maîtresse ne put mener à terme. Le modèle de La Petite Châtelaine est la petite-fille de la propriétaire de l'Islette, Madame Courcelles. Marguerite Boyer avait six ans en 1892 et posa soixante-deux heures pour ce buste.
Les Causeuses (1897)
Il s'agit d'un petit groupe de trois personnages, en écoutant un autre, derrière un paravent. L'oeuvre est l'une des plus originales de Camille Claudel.
Portrait de Rodin par Camille Claudel (1888)
Femme accroupie (1906 - 1908)
Bonjour la pose pour le modèle...
Vue sur les jardins de l'Hôtel Biron : nous sommes à Paris...
Mains d'amants (1904)
Le Sommeil (vers 1894)
Le sujet du Sommeil a été abordé par Rodin en différents matériaux, terre cuite comme ici, plâtre et marbre.
L'Homme et sa Pensée (1896)
Mouvement de chute dans une coupe (vers 1900)
Balzac en robe de moine (1891 - 1892)
Rodin, pour faire son Balzac, exécute dans un premier temps un nu puis fait plusieurs essais et finalement plonge un manteau dans du plâtre, l'installant au milieu de son atelier. Il préfère le représenter au lever du lit, saisi dans le vif de l'énergie créatrice, plutôt que de le représenter en tenue de ville, une plume à la main...
Le péché - Le Viol - L'emprise (1890)
Scandale : ce n'est plus le "banal" viol d'une femme par un homme comme celui déjà sculpté (Jean-Antoine Injalbert) ou peint (Edgar Degas), c'est celui d'un homme par une faunesse !
Je me demandais bien ce que venait faire ici ce petit morceau de marbre...
Plusieurs tableaux de peintres ou de sculpteurs contemporains de Rodin sont exposés dans les dernières salles.
Belle-Ile-en-mer par Monet (1886)
Femme nue de Renoir (vers 1880)
Le Père Tanguy de Van Gogh (1887)
Les moissonneurs de Van Gogh (18899)
Rose Beuret par Antoine Bourdelle (1898)
Le Secret par Louis Mathet (1909)
La femme-poisson par Victor Peter (avant 1915)
Rodin sculptant par Eugène Carrière (1900)
Redescendons ce bel escalier...
La main de Dieu (ou La Création) par Séraphin Soudbinine (1916-1918)
Tous ces sculpteurs étaient des élèves de Rodin.
C'est tout pour cette fois-ci.
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Cette rando est la nôtre : nous l'avons préparée, Eliane, Marie-France et moi en automne, au mois de novembre. Inutile de vous dire que sept mois plus tard nous l'avions largement oubliée ! Pourtant, nous ne nous en sommes pas si mal tirées, surtout compte-tenu du fait que Jacqueline nous a demandé de la faire en sens inverse, ce qui ne nous a pas facilité la tâche.
A l'automne, cela donnait ces couleurs dans la forêt de Saint-Germain.
Au mois de juin la forêt a reverdi.
Le Pavillon de la Muette est un ancien rendez-vous de chasse construit par l'architecte ange-Jacques Gabriel pour le roi Louis XV en 1775 sur les ruines d'un ancien château construit sous François Ier au XVIème siècle. Le pavillon était jusqu'en juillet 2014 géré par l'Office National des Forêts. Il a été vendu par l'État et sa restauration, en conformité avec la procédure s'appliquant aux monuments historiques classés, a commencé début 2015.
On aperçoit sur la toiture la terrasse belvédère destinée à suivre les chasses.
Nous rejoignons ensuite l'étang du Corra.
et, passé le pont, arrivons en vue de Conflans.
Dans le port Saint-Nicolas, des péniches appartenant à des mariniers en retraite. Le Bateau-Chapelle "Je sers" y est amarré.
C'est Joseph Bellanger, invalide de guerre devenu prêtre en 1924, qui créa l'Ent'raide Sociale Batellière, une oeuvre destinée à venir en aide aux marins. Le bateau, acheté en 1935 par l'ESB, devient ainsi le siège de l'aumônerie nationale de la Batellerie.
Il est amarré devant le château de Théméricourt qui abrite l'internat permettant la scolarisation des enfants des bateliers.
Depuis le départ de Joseph Bellanger pour raisons de santé, des bénévoles continuent à apporter l’aide indispensable aux bateliers pour qu’ils soient en règle avec toutes les administrations (fisc, caisses d’allocations familiales ou de retraite, suivi des démarches, etc.).
Par ailleurs, les mariniers étant moins nombreux en France (le parc fluvial a beaucoup diminué), les cas poignants ont toujours la ressource de s'adresser à LEB pour y trouver aide et compassion.
Coucou les filles !
En bas de l'escalier conduisant à la partie chapelle, un comptoir au nom de Joseph Bellanger pour accueillir les plus démunis.
A l'avant du bateau, la partie chapelle
Nous avons maintenant rejoint le petit restaurant que nous avions repéré en novembre. Par chance, il fait très beau aujourd'hui et nous pouvons nous installer en terrasse, à l'ombre des arbres.
Il s'appelle Le Deux et se situe sur les bords de la Seine, malheureusement cachée par un parking de voitures...
J'espère que je n'ai oublié personne... ?
Après le repas, nous nous rendons au Musée de la Batellerie et des voies navigables. Ce dernier est installé dans l'ancien Prieuré de sainte Honorine (d’où le nom de la ville) fondé en 1080 par Ives III de Beaumont, dit “le clerc”.
La façade du Musée en briques et pierres
contraste avec le côté est, plus décoré.
Sur le côté, une jolie verrière
Tiens, Annette a pris de la hauteur !
On peut depuis cet endroit jouir d'une jolie vue sur la Seine car le Musée se trouve dans la ville haute.
Un petit aperçu du musée
La première pièce que nous avons visitée possède un élégant plafond.
On peut y voir les différentes sortes de halage au fil des temps.
Par l'homme...
A l'aide des chevaux (sculpture d'Emmanuel Frémiet - vers 1900)
Les derniers bateaux à chevaux ont disparu vers les années 1960-1970. La corde de halage était fixée au sommet du mât pour éviter qu'elle ne s'accroche à la végétation des berges.
Il existait aussi des bateaux "toueurs" : une chaîne métallique, fixée à ses deux extrémités, est immergée dans le cours d'eau. Le bateau-treuil (ou toueur) s'agrippe à cette chaîne et peut tracter un train d'une quinzaine de péniches. Dans un premier temps, celui-ci est mû par des chevaux disposés en manège sur son pont, puis une machine à vapeur est installée à son bord, avant celle d’un moteur électrique en 1910.
Voici la maquette d'un coche d'eau parisien datant du XVIIIème siècle.
Le service du coche d'eau est réservé au service des voyageurs et des marchandises de valeurs "en paquets". Il fonctionne selon un calendrier et un horaire fixe avec un barème de prix déterminé et affiché. Tous les grands cours d'eau de France avaient des coches d'eau mais c'est au départ de Paris que la navigation était la plus intense.
Cliquez sur la photo pour mieux la voir.
Et un panneau publicitaire datant de 1834 ainsi que la cloche destinée à signaler un départ prochain.
Dans la salle suivante sont rassemblées toutes sortes de maquettes de bateaux.
Sur celle-ci on peut reconnaître Maurice Chevallier !
Dans cette vitrine, les femmes des mariniers ont réuni une collection des divers chargements transportés dans leurs péniches... On trouve ainsi du sable, des cailloux, du gravier, mais aussi des litières pour les chats, de l'amiante, des engrais, de la luzerne, du colza, du lait, des graines de moutarde, du sucre, du café, des cacahuètes, de la farine ou encore du sel.
Coupe d'une péniche transportant du charbon avec l'habitacle des mariniers au dessus du chargement
Dans l'orangerie du Château, une exposition a lieu jusqu'au 2 juillet prochain.
Nous y avons vu, à la va-vite, une reconstitution de la cabine originale du bateau "Le Fantasia" datant de 1930.
On ressort du parc du Château par un élégant escalier de pierre.
Au final, ce repérage n'a pas aussi mal marché que nous le craignions...
A refaire l'an prochain !
(PS : merci à Maryannick pour les photos qu'elle a prises afin d'illustrer ce parcours en forêt.)
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